Lorsqu'il s'agit de financer les créances BtoB d'une entreprise à court terme, plusieurs solutions s'offrent à vous, notamment la cession Dailly et l'affacturage. Ces deux méthodes permettent de convertir vos factures en liquidités, mais elles présentent des différences significatives. Découvrons ensemble ce que chacune de ces solutions implique et comment elles se distinguent.
La cession Dailly est une technique de financement créée par la loi Dailly en 1981. Elle permet à une entreprise de céder ses créances commerciales à une banque, grâce à un bordereau de cession. Le bordereau doit contenir l'acte de cession, la nature de l'opération, la désignation de la créance et la dénomination sociale de l'établissement de crédit qui finance la facture. L'établissement de crédit reverse ensuite à l'entreprise le montant total de la créance cédée sous forme d'avance.
1. L’entreprise remplit un bordereau de cession mentionnant la créance qu’elle souhaite céder à la banque. Ce document est un acte juridique qui permet de transférer la propriété de la créance à la banque.
2. La banque avance le montant total de la créance cédée. Elle peut également délivrer une autorisation de découvert avec un avis de virement. En revanche, la cession Dailly n'est pas un moyen de recouvrement : l'entreprise qui profite de l'avance doit continuer de recouvrir ses créances.
- Simplicité : la mise en place de la cession Dailly est relativement simple et rapide.
- Flexibilité : les entreprises peuvent céder une ou plusieurs créances, selon leurs besoins.
- Contrôle : l’entreprise conserve le contrôle sur la gestion de ses comptes clients et la responsabilité de recouvrir ses factures.
- Recouvrement : l’entreprise doit recouvrir elle-même ses créances, ce qui peut être chronophage.
- Risques financiers : en cas d'insolvabilité des débiteurs, l’entreprise doit en assumer les impacts sur les flux de trésorerie.
L’affacturage permet à une entreprise de vendre ses factures clients BtoB à une société d'affacturage (ou factor). Il existe de nombreux contrats de factoring différents, le plus utilisé étant l'affacturage full factoring. Les TPE et PME peuvent se faire accompagner pour mettre en place leur programme de factoring par un courtier spécialisé.
1. L’entreprise cède ses factures à une société d’affacturage.
2. Dans les 48 heures suivant la cession, l'affactureur avance une partie du montant des créances, généralement entre 80 % et 90 %.
3. Le factor prend en charge la gestion du poste clients avec le lettrage et l'encaissement des créances. Il est également responsable de relancer les paiements en attente et de recouvrir les factures.
4. Une fois les factures réglées par le débiteur, le factor verse le solde de 10 à 20 % restant à l’entreprise, déduction faite des frais de service et des intérêts.
L'affacturage compte plusieurs avantages et quelques limites. Voici les bénéfices principaux :
- Gestion externalisée : le factor gère le poste clients, ce qui permet aux TPE et PME de se concentrer sur leur activité principale.
- Protection contre les impayés : dans le cadre d'un programme classique, l’assurance-crédit incluse protège l'affacturé contre les défauts de paiement.
- Amélioration de la trésorerie : l’avance immédiate de fonds permet de libérer jusqu'à 2 mois de trésorerie immobilisés par de longs délais de paiement.
Le choix entre la cession Dailly et l’affacturage dépend des besoins spécifiques de votre entreprise. Voici quelques éléments à considérer pour vous aider à faire le meilleur choix :
1. Votre besoin de trésorerie. Si vous avez besoin de liquidités rapidement et que vous préférez garder le contrôle sur la gestion de vos créances, la cession Dailly peut être une bonne option.
2. Gestion de vos comptes clients. Si la gestion des factures représente une charge chronophage pour votre entreprise, l’affacturage vous permettra de déléguer cette tâche à des experts et de vous concentrer sur votre activité principale.
3. Vos risques d’impayés. Si vos clients présentent un risque d’impayés élevé, l’affacturage avec assurance-crédit incluse offre une protection supplémentaire et réduire les risques financiers.
4. Votre coût et rentabilité. Évaluez le coût total de chaque solution (intérêts, commissions et frais de gestion) et comparez-le aux bénéfices attendus en termes de trésorerie et de réduction de la charge de travail en interne.
Dans tous les cas, il est essentiel d’évaluer les offres des différentes banques et sociétés d'affacturage pour trouver celle qui répond le mieux à vos besoins financiers et opérationnels.
Le rôle des courtiers de Factorland est de vous accompagner pour trouver la solution optimale pour votre entreprise.